Essai sur les données immédiates de la conscience est un ouvrage du philosophe français Henri Bergson paru en 1889 à Paris chez F. Alcan. Il s'agit de la thèse de doctorat du philosophe, présentée à la Faculté des lettres de Paris.
L'ouvrage est consacré principalement à l'idée de durée, un concept clef de la pensée bergsonienne. La durée échappe à notre conscience qui elle-même nous échappe par la multiplicité de ses états. Il nous faut pourtant tenter de retenir la conscience, la continuer et l'organiser, c'est dans cette tâche que réside notre liberté.
L'ouvrage fait 180 pages dans son édition originale1 et constitue la première oeuvre et la thèse de Doctorat de Bergson qui est soutenue en 1888, avec, au jury, Paul Janet, Émile Boutroux et Charles Waddington. Il est dédicacé au philosophe Jules Lachelier et publié un an plus tard.
Durant ces deux années, Bergson, après avoir quitté Clermont-Ferrand, est professeur associé au lycée Louis-le-Grand et Henri-IV.
Table des matières[modifier | modifier le code]
Avant-propos
I - De l'intensité des états psychologiques
II - De la multiplicité des états de conscience, l'idée de durée
III - De l'organisation des états de conscience, la liberté
Conclusion
"Quand une traduction illégitime de l'inétendu en étendu, de la qualité en quantité, a installé la contradiction au coeur même de la question posée, est-il étonnant que la contradiction se retrouve dans les solutions qu'on en donne ? Nous avons choisi, parmi les problèmes, celui qui est commun à la métaphysique et à la psychologie, le problème de la liberté. Nous essayons d'établir que toute discussion entre les déterministes et leurs adversaires implique une confusion préalable de la durée avec l'étendue, de la succession avec la simultanéité, de la qualité avec la quantité : une fois cette confusion dissipée, on verrait peut-être s'évanouir les objections élevées contre la liberté, les définitions qu'on en donne, et, en un certain sens, le problème de la liberté lui-même". Henri Bergson
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